La vitamine C, qu’est-ce que C ?
La vitamine C, aussi connue sous le nom “d’acide ascorbique” est un puissant antioxydant qui lutte contre les radicaux libres. Elle permet de combattre le vieillissement cellulaire en soutenant la production de collagène et en améliorant la cicatrisation. Elle soutient le système immunitaire et protège la paroi des vaisseaux sanguins, aidant ainsi à prévenir les maladies cardiovasculaires. Aussi, elle est indispensable à l’absorption du fer par l’intestin.
Cette dernière est très sensible à l’air, à la chaleur et à la lumière c’est pourquoi, pour conserver ses vertus au maximum, il faudra privilégier les aliments bruts qui seront conservés à l’abri de la chaleur et de la lumière, favoriser un temps de cuisson minimum et à la vapeur, limiter le trempage pour laver les aliments et les éplucher le plus finement possible.
Hypovitaminoses et scorbut
Il existe des hypovitaminoses non ou peu symptomatiques qui engendreront fatigue, perte d’appétit, somnolence, insomnie, saignement des gencives… Elle est assez fréquente dans la population générale, elle peut être due à un manque d’apport, à une diminution de l’absorption ou une augmentation non comblée des besoins que l’on retrouve notamment chez les sportifs, les alcooliques et les fumeurs (plus d’un paquet par jour) qui peuvent utiliser jusqu’à 20% de vitamine C en plus.
Les hypovitaminoses C regroupent également le scorbut qui résultera d’une carence profonde et prolongée aboutissant à une atteinte des tissus riches en collagène et des hémorragies des capillaires. Au départ, on constatera des saignements des gencives associés à des chutes de dents. Par la suite, des hémorragies sous cutanées vont apparaître, associées à des extrémités devenant hypersensibles et les mouvements douloureux. L’évolution en cas d’absence de traitement à temps est l’apparition d’une gangrène, aboutissant à la mort.
Comment savoir si l’on a une carence en vitamine C ?
Le diagnostic repose sur la manifestation de symptômes cliniques et des analyses de sang venant confirmer ou non une carence. Une ascorbémie inférieure à 2,5mg/L à interpréter en fonction d’un syndrome inflammatoire ou le dosage de l’acide ascorbique leucocytaire qui vient mettre en lumière les réserves de vitamine C dans l’organisme reste la méthode la plus fiable.
Aujourd’hui, la HAS recommande la supplémentation en vitamine C qui reste moins coûteuse que le dosage. d’autant plus qu’elle ne représente aucun risque toxique aux doses classiquement recommandées.
Où la trouver ?
La vitamine C ne peut être ni produite, ni stockée, c’est pourquoi elle doit être apportée quotidiennement grâce à l’alimentation. Elle est relativement bien répandue dans la nature et on la retrouve principalement dans les fruits et légumes frais qui permettent de couvrir 69 à 73 % de ses besoins journaliers. On la retrouve notamment dans les parties pigmentées des végétaux, telles que l’acérola, le cassis, les agrumes et particulièrement dans le persil et le poivron rouge. Les abats (foie, rognons), les viandes, les poissons et les laitages en fournissent également.
Alors en pratique comment atteindre les recommandations fixée de par l’ANSES ?
L’ANSES recommande d’en consommer 110 mg/j.
Cela correspond environ à :
N’hésitez pas à enrichir vos plats avec du persil haché, à assaisonner avec du jus de citron, ajouter du cresson, des fruits rouges et à consommer des crudités au quotidien !
Qu’en est-il des compléments alimentaires ?
La vitamine C est souvent utilisée en automédication dans les états de fatigue, pour donner un “coup de fouet”. Elle peut être commercialisée soit seule, soit associée à d’autres vitamines (préparations polyvitaminées) ou à d’autres principes actifs, sous différentes formes galéniques.
Une hypervitaminose C pourrait entraîner des maux de tête, des diarrhées et des calculs rénaux, mais n’ayez crainte, les risques de surdosage sont rares puisqu’elle est éliminée naturellement par notre organisme.
Marion LATOUR
Nutritionniste chez Nutrimis