Dans la vie courante, si nous parlons d’alimentation, nous nous référons au fait de « s’alimenter ». D’une notion plus scientifique, l’alimentation, ou plutôt la nutrition, est déterminée par ce qui la compose : les macronutriments (protéines, lipides et glucides) et les micronutriments (vitamines, minéraux et électrolytes). Concentrons-nous ici sur les macronutriments, et plus spécifiquement l’une des trois catégories : les lipides. Ces derniers sont constitués d’Acides Gras (molécules organiques représentant le principal constituant des lipides) qui peuvent être répertoriés de la manière suivante : les Acides Gras Insaturés (AGI), les Acides Gras Saturés (AGS) et les Acides Gras Trans (AGT). Nous nous concentrerons pour cet article seulement sur les AGT.
Si les Acides Gras Trans font simplement partie d’une catégorie de lipides, pourquoi parlons-nous autant de ces derniers depuis quelques années ? Pourquoi font-ils partie d’objets d’études aussi précis ? Quelles sont leurs origines ? Comment les professionnels de santé les recommandent-ils ? Et quels peuvent être leurs effets à la fois positifs et négatifs sur notre santé ?
Nous savons que les AGT sont des graisses, plus précisément des lipides, qui diffèrent des autres lipides par leur composition moléculaire particulière. Selon l’ANSES, les acides gras trans ont trois origines : naturelle, technologique ou par procédé industriel. Cherchons donc à comprendre ce qui permet de les différencier.
Comme nous avons pu le citer précédemment, les AGT n’ont pas tous la même origine. Si certains sont naturels et n’ont donc pas de réels effets néfastes dans notre organisme, d’autres seraient à éviter. En 2005, l’AFSSA aurait déterminé quatre possibles conséquences pathologiques des acides gras trans autres que naturels sur notre santé : l’obésité, le syndrome métabolique, les cancers et les maladies cardiovasculaires.
Voici leurs conclusions :
Nous pourrions conclure cette partie concernant les effets de ces lipides sur notre santé en mettant en avant que les études mises en œuvre n’apportent pas de réelle conclusion. Nous serions d’avis d’exprimer l’hypothèse que si ce ne sont pas réellement les acides gras trans qui sont la cause de toutes ces pathologies, ce sont les produits industriels et transformés qui les contiennent ou la mauvaise utilisation domestique des graisses qui pourraient en être l’origine.
Les professionnels de santé conseillent et déterminent un apport journalier de 35 à 40% de lipides (ANSES, 2011). Parmi ces pourcentages, il est établi que 12% doivent être des Acides Gras Saturés, 5% sont des Acides Gras Insaturés et maximum 2% d’Acides Gras trans
Cependant, l’apport journalier de la population française se rapprocherait de 2 g/j, en prenant en compte que les AG trans naturels ne représentent que 0,5 à 0,9% de l’AET, ce qui montrerait un apport supérieur des AG trans technologiques. Nous pourrions donc recommander et encourager de mettre en place « des efforts de réduction de l’utilisation de ces acides gras trans, afin de réduire les risques d’exposition ». Connaissant les possibles dangers des aliments dans lesquels se trouvent les acides gras trans, la limite à 2 g par jour est sérieuse et convient parfaitement pour que notre organisme reste en bonne santé.
Conclusion :
Les acides gras transformés représentent aujourd’hui un véritable sujet à approfondir pour les études françaises comme mondiales.
Nous avons la parfaite connaissance de l’origine de ces derniers : faisant partie des graisses ou plus scientifiquement les lipides, ils représentent, en plus des acides gras saturés (AGS) et insaturés (AGI), une famille constituée d’acides naturels, technologiques et d’autres formés dans le cadre d’une cuisson domestique. Malgré de nombreuses études mises en place, il est encore compliqué de connaître le réel impact que peuvent avoir ces derniers sur notre santé. Si les AG trans naturels ne représentent pas de réel danger pour notre organisme, la question se pose toujours pour les deux autres sortes. De ce fait, des conseils et recommandations français ont été élaborer un apport de maximum 2 g par jour de ce type de lipides afin que nous puissions continuer à être en bonne santé.
En dépit des résultats peu concluants de ces études, nous serions d’avis de reconnaître que ces AG trans sont mauvaises pour notre santé. Si ce ne sont pas véritablement eux qui sont la source de certaines pathologies (obésité, syndrome métabolique, maladies cardio-vasculaires et cancers), ils se trouvent dans les produits transformés et industriels en tant que conservateurs. Conséquemment, une alimentation non naturelle qui se base sur des produits trop riches en graisse et en sucre, ne peut qu’être néfaste pour notre organisme. Nous pourrions également nous demander si leur utilisation à des fins de conservation ne pourrait pas entraîner un dérèglement hormonal et agir comme perturbateur endocrinien ? De plus, dans le cadre des acides gras de troisième catégorie (ceux créés lors d’un chauffage trop intense) nous pourrions mettre en avant le fait que la carbonisation d’un produit n’a rien de bon pour notre organisme. Et pourtant, malgré cela nous continuons de consommer « ces produits qui nous veulent du mal ».
Pour conclure, nous soulignons le conseil élaboré par l’ANSES qui induit une consommation des produits industriels contenant des AGT à très faible quantité. Si les AGT ne sont pas à bannir, car ils représentent une source de lipide quotidienne, il serait plus intéressant de consommer des produits naturels plus régulièrement, qui eux contiennent des acides gras transformés naturels.
Bibliographie :
Margaux VOISIN, Equipe Nutrition